De prime abord, il est plus naturel de penser que la volonté a un rôle  important à jouer au sein de la responsabilité contractuelle. 
Le  contrat, instrument de prévision et fruit de la volonté des parties,  permettrait d’interférer sur l’application du régime qui sanctionne une  non ou mauvaise exécution. Il apparaît pourtant possible de remettre en  cause ce présupposé en mettant en avant, sous l’effet de divers  facteurs, les manifestations de l’affaiblissement de la volonté dans la  responsabilité contractuelle. La volonté dans la responsabilité  extracontractuelle n’aurait, elle, pas de place. Cette responsabilité  étant d’ordre public, la volonté des parties ne pourrait y jouer aucun  rôle. Il a semblé possible, là encore, de remettre en question ce  présupposé. Non seulement la volonté joue, de lege lata, un rôle dans la  responsabilité extracontractuelle mais elle pourrait voir celui-ci  renforcé. 
L’encouragement de l’utilisation de la volonté dans le droit  de la responsabilité se matérialiserait à travers un volontarisme qui  dépasserait le contrat et qui permettrait de favoriser la liberté  individuelle par l’action dans le droit.
Henri Conte est enseignant-chercheur associé à l'Institut de droit privé.
Il a soutenue sa thèse le 21 septembre 2017 sous la direction de 
Jérôme Julien, Professeur à l'
Université Toulouse 1 Capitole et membre de l'
Institut de Droit Privé.
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