Chers membres de la famille de notre collègue Stéphane BAUMONT,
Chers collègues, Mesdames, Messieurs,
Nous nous retrouvons aujourd’hui, sous ce beau soleil d’hiver, pour accompagner à sa dernière demeure notre collègue Stéphane BAUMONT, trop tôt disparu. 72 ans, aujourd’hui, c’est encore presque jeune !
J’ai appris vendredi matin le décès de notre collègue et cela m’a étonné car je ne le savais pas si malade. Plusieurs collègues m’ont fait part de leur émotion.
Il est naturel, il est juste que nous représentions aujourd’hui notre Faculté et que nous manifestions notre estime et notre attachement à un collègue qui se dévoua, sans compter, pour notre institution, pour ses étudiants à l’égard desquels il avait une grande empathie, à travers ses enseignements, les conseils méthodologiques les nombreuses discussions informelles.
Féru d’histoire et d’histoire politique, de sociologie politique, acteur et amoureux de la vie politique contemporaine, Stéphane Baumont enseignait avec bonheur, conviction et enthousiasme le droit constitutionnel, la vie politique française. Il commentait l’actualité, le journal à la main, poussait ses étudiants à prendre du recul et savait tracer des perspectives de réflexion. Il prônait un réel attachement aux traditions académiques, avec une grande liberté de ton qui est la marque des vrais universitaires. Il était un homme de parole et de plume.
Enraciné dans son terroir du Lot-et-Garonne, il a beaucoup écrit, notamment sur Agen, sur les principales figures politiques de la IVe et de la Ve République.
Il aimait au plus point son métier d’enseignant-chercheur. Il avait un contact facile et chaleureux, très bienveillant dans les jurys d’examens, très agréable avec les scolarités. Il était reconnaissable de loin avec son écharpe rouge, sa verve habituelle. C’était un passionné.
Le rouge et le noir, ce sont bien les couleurs que nous portons aujourd’hui, celles de la Faculté de droit, celles du Stade toulousain (souvent en compétition avec le Sporting Union Agen !). Ce sont ces deux couleurs qui résument nos sentiments aujourd’hui : le rouge de la passion, le noir de la tristesse.
A Dieu, cher Stéphane. Merci pour tout ce que tu nous as donné, avec une grande générosité. Nous présentons toutes nos condoléances à ta famille. La Faculté qui constitue aussi une grande famille, ne t’oubliera pas.
Notre peine est immense mais, dans la diversité de nos convictions religieuses, notre Espérance doit être plus grande encore.
Philippe Nélidoff, Doyen de la Faculté de Droit et Science politique
