Il est beaucoup question, en ce moment du projet d’Ecole de droit.
Je pense qu’il est utile d’en préciser les raisons, les enjeux et la méthodologie.
Le point de départ est la constatation que la structuration de notre Faculté, tant du point de vue de son organigramme interne que dans ses rapports avec le niveau central de notre Université mérite une nouvelle réflexion, alors que deux autres composantes : TSE pour les économistes et TSM pour les gestionnaires sont déjà des Ecoles, relevant de l’article L713-9 du Code de l’Education.
Cette évolution est préconisée par le dernier rapport établissement du Haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement supérieur (HCERES) qui, tous les cinq ans, évalue les Universités. Elle est également souhaitée par la Présidence de notre Université.
L’enjeu majeur est celui d’une montée en puissance notre Faculté qui serait dotée de davantage d’autonomie et d’agilité dans tous les domaines, avec également, en arrière-plan, le contexte complexe de l’évolution du site universitaire toulousain. Unité, identité, moyens nouveaux pour une ambition collective sont donc au cœur du projet.
Du point de vue de la méthode, le principe d’un co-portage, relève du bon sens puisque, d’une part, ce projet, concernant l’évolution de notre Faculté doit être construit par les juristes pour les juristes. D’autre part, il est tout aussi évident qu’il intéresse les instances centrales de l’établissement, car il entrainera des transferts de compétences et de moyens au sein de notre Université. L’articulation concrète entre ces deux niveaux : celui de la Faculté et le niveau central de notre Université est délicate mais nous allons y parvenir.
En ce qui concerne la Faculté, la réflexion se poursuit sur le contenu du projet que je souhaiterais présenter, dans ses grandes lignes, d’ici fin 2021.
Nous avons identifié cinq modèles d’Ecoles de droit existant à ce jour et sommes persuadés qu’il faut inventer un modèle original pour notre Faculté, sans chercher à copier qui que ce soit.
Nous avons identifié également trois volets essentiels qui interagissent les uns sur les autres : les formations, la recherche, les partenariats.
Nous pensons qu’il faut partir de l’existant et procéder de manière progressive par étapes sur ces trois volets.
Nous faisons enfin le pari de la réflexion collective : je réunis régulièrement des groupes de travail autour de ce projet pour dégager les points de consensus et ce qui est en débat. Des assemblées générales seront organisées pour associer le plus grand nombre à la réflexion qui doit être l’affaire de tous !
Philippe Nélidoff, Doyen de la Faculté de Droit et science politique