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Le soutien universitaire : dispositif proposé par la Faculté de droit de Toulouse
Parce que le décrochage en 1ère année de droit n’est pas une fatalité, la Faculté de droit et de science politique de Toulouse offre, depuis trois ans, la possibilité aux étudiants de première année de droit de licence en difficulté un dispositif pédagogique pour le retour à la réussite : le soutien universitaire.
Qu'est ce que le soutien universitaire ?
Le soutien universitaire, c’est six séances de méthodologie se déroulant en petits groupes (15 étudiants/groupe au maximum) tant en droit public qu’en droit privé où l’étudiant « décrocheur » de première année, en travaillant en collaboration avec les autres étudiants sous l’impulsion d’un enseignant, redevient acteur de son parcours.
Qui est concerné par le soutien universitaire ?
Le soutien universitaire bénéficient exclusivement aux étudiants de première année de droit de licence qui sont ajournés à l’issue du semestre 1 de la licence en droit mais qui ont malgré tout l’envie de réussir leurs études de droit. Ces derniers, sur la base du volontariat, peuvent s’inscrire, dès le début de semestre 2 de la licence en droit, aux travaux de soutien universitaire.
Comment se déroule ce dispositif ?
1- Le soutien universitaire, c’est d’abord comprendre les causes personnelles du décrochage. Aussi, les deux premières séances sont consacrées à déterminer individuellement les causes du décrochage qui gravitent autour de plusieurs axes :
- la difficulté à prendre des notes,
- la difficulté à trouver une méthode d’apprentissage des connaissances,
- la difficulté à identifier les outils adéquats à l’apprentissage des connaissances et à la réalisation des exercices demandés lors des travaux dirigés,
- la difficulté à assimiler la méthodologie des exercices juridiques.
Une fois, les causes personnelles identifiées du décrochage, l’enseignant se focalise sur l’apprentissage des connaissances en faisant une simulation de prise de notes. A l’issue de cette prise de notes, les étudiants, guidés par l’enseignant, réalisent collectivement une autocritique afin d’améliorer leur prise de notes. En outre, il s’agit de mettre en place une méthode individualisée d’apprentissage des connaissances en travaillant collectivement et d’apprendre, après s’être approprié les outils adéquats à l’apprentissage des connaissances et à la réalisation des exercices juridiques, à utiliser les outils dont dispose l’étudiant (cours, ouvrages, codes).
Pour ce faire, il est notamment mis à disposition des étudiants plusieurs ouvrages pour une même matière afin qu’ils arrivent à identifier l’ouvrage adéquat pour apprendre des connaissances et réaliser leurs travaux dirigés. Enfin, un exercice autour de la manipulation des codes est réalisé sous l’égide d’un enseignant afin de faciliter la réalisation des exercices demandés en droit à l’étudiant.
2- Le soutien universitaire, c’est ensuite deux séances consacrées à la méthodologie des exercices attendus en première année de droit (cas pratique et commentaire de décisions de justice pour le droit privé ; dissertation et commentaire de textes pour le droit public).
Il s’agit, à partir d’un exercice et par une pédagogie active et inversée, de reconstruire la méthodologie acquise jusqu’à la présentation écrite de l’exercice. L’objectif pour l’étudiant est d’apprendre à articuler ses connaissances avec le cours, les ouvrages et les codes à sa disposition.
3- Le soutien universitaire, c’est enfin deux séances consacrées à la méthodologie de l’oral. Pour ce faire, un sujet est donné à l’avance et préparé par les étudiants. L’enseignant et d’autres étudiants, qui jouent également le rôle d’examinateur, écoutent l’étudiant faire sa présentation orale. Une fois la présentation achevée, les autres étudiants émettent des remarques sur la prestation afin d’améliorer la présentation. Ensuite, l’enseignant et les étudiants jouant le rôle d’examinateur, réalisent également des observations avant que l’enseignant conseille individuellement l’étudiant sur sa présentation orale.
